Réponse ouverte au Journal El Mercurio et à l’auteur de l’article :

POURSUITES CONTRE LES MUSEES CHILIENS

C’est avec effroi que je découvre aussi tardivement la spoliation, la contrefaçon et sur l’article concernant le peintre Hernán Gazmuri, mon père, dans le journal du 14 novembre 2008.

Vous n’êtes aucunement les détenteurs des vérités concernant l’affaire en cours et non plus sur vos avis sur le peintre qui restent indélébiles de génération en génération comme une sempiternelle diffamation.

Cette diffamation à la mémoire du peintre est le reflet de votre esprit chilien bien connu de par le monde, demande une réponse sérieuse, comme celle que je me dois de vous faire ici, parce que je me dois en tant que fille et disciple de Hernan Gazmuri de vous répondre point par point sur vos « erreurs » et l’éternelle diffamation que mon père a du subir de son vivant et celle faite à sa mémoire.

Vous dites : « Hernán Gazmuri sème la controverse »

C’est vous qui l’avez abaissé de son vivant le privant de toute possibilité d’aisance artistique, soumis dans le silence.

Il n’a jamais cherché aucune sorte de controverse et il y avait chez lui le calme propre aux hommes habitués au travail. La solitude créatrice l’habitait, et le silence qui est le monde de la peinture.

« L’auteur reconnu par son caractère difficile » » vous qui n’appartenez pas à sa génération, continuez dans l’exemple de vos pairs à cultiver l’art de la diffamation.

Hernán Gazmuri n’était pas un homme « à caractère difficile » mais un homme tout simplement exceptionnel pour son époque, et encore de nos jours fort dans l’expression de ses convictions, dans la transmission sérieuse de son savoir où il excellait comme le génie qu’il était, maîtrisant à la perfection son art et grand connaisseur de tous les domaines artistiques qu’ils soient.

Caractère difficile

Cette phrase diffamatoire qui a été dite depuis un siècle, elle commence à faire histoire noire. Le terme de « caractère difficile » qui lui est assujetti depuis un siècle n’appartiendrait pourtant qu’aux compétences et à la linguistique d’une psychiatre, experte en psychologie appliquée, sachant que votre appréciation touche au domaine du psychisme et non du domaine des arts et de l’intellect, ne peut donc être prise au sérieux.

Pour ma part, artiste et intellectuelle, je reconnais à ma juste mesure que mon domaine n’est pas la psychiatrie, et que je le cède donc à une experte française qui se chargera, d’en faire l’analyse pour nous tous et de la faire connaître de par le monde.

Faire l’analyse picturale d’un peintre est chose qui exige de hautes compétences artistiques et un savoir être qui me semble-t-il ne vous appartient pas.

Quand elles sont absentes des écrits, ils deviennent des torchons propres aux sui bouillards qui les desservent de fait. Vos « erreurs » souvent infamantes portent cependant le discrédit sur l’artiste, niant de toute évidence le vrai, le bien, le beau, pour faire un portrait indigne simplement de l’homme qu’il était.

Le Chili se pose en faux dans le portrait qu’il fait d’Hernán Gazmuri rabaissant l’homme et l’artiste et je me dois, par filiation et par humanisme m’insurger contre de tels propos.

Avant de clore ce chapitre, je tiens à rappeler que cette affaire me concerne, aucun litige d’ordre familial et par conséquent d’héritage n’y est impliqué.

Les toiles sont de la propriété de ma mère et par de la même de la fille que je suis.

D’ailleurs, de son vivant, mon père ne faisait pas partie du Patrimoine chilien….

Par contre, il y a quelques années, des musées chiliens se sont emparés de notre patrimoine familial de manière frauduleuse, et ceci est le noyau réel de l’affaire.

En ce qui concerne les diffamations, mon livre « L’Héroïsme du Peintre, victime d’une infamie » en dit long sur le sujet. Titre qui doit résonner pour longtemps, cesse les diffamations de toutes sortes et je forme le vœux humble qu’à sont tour son écho trouble votre sommeil.

Paris accueille Gazmuri comme un des leurs, dans son Patrimoine de peinture moderne française, son esprit reste rue d’Odessa… Qu’il n’aurait jamais du quitter.

Florence Gazmuri
Fille du peintre Hernán Gazmuri
Artiste peintre
Professeur d’espagnol
Poète

 

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